En France, l’infection urinaire représente le second motif de consultation et de prescription d’antibiotiques. La prévalence et l’incidence des infections urinaires constituent environ 4 à 6 millions par an. Elle entraîne des syndromes très désagréables comme de brûlures ou d’envie d’uriner constante… Cependant, elle se guérit facilement, et heureusement qu’elle n’est pas contagieuse. Et comment la soigner rapidement alors pour ne pas rester dans cette situation ? Voici quelques bonnes pratiques.
Qu’est-ce que l’infection urinaire et quels sont ses symptômes ?
L’infection urinaire aussi appelée « cystite » est une infection qui peut toucher une ou plusieurs parties du système urinaire, c’est-à-dire l’urètre, la vessie, les reins et les uretères. On peut alors distinguer différents types d’infections urinaires selon la localisation de la maladie : la cystite infectieuse qui s’agit d’une inflammation de la vessie, l’urétrite infectieuse qui affecte l’urètre et la pyélonéphrite qui touche les reins. Les deux cas sont dites infections basses et elles ne sont pas graves tandis que la pyélonéphrite est une affection plus sérieuse. Les infections urinaires se manifestent le plus souvent par des douleurs ou une sensation de brûlure violente lors de la miction et une envie de pressante et régulière d’uriner alors que la vessie n’est pas pleine et que seulement quelques gouttent sortent. Ces signes s’accompagnent parfois de besoin fréquent d’aller aux toilettes jour et nuit, des douleurs abdominales, même des crampes dans le bas-ventre, des urines troubles décolorées avec une odeur désagréable, et même de la présence de sang dans les urines. En cas de pyélonéphrite, les symptômes suivants peuvent survenir : fièvre, frissons, nausées ou vomissements, douleurs lombaires d’un côté, et une fatigue intense. Le femannose.com vous permet d’en savoir plus.Quelles sont les causes de l’infection urinaire ?
L’infection urinaire ou même la cystite est due dans 80 % des cas, à une bactérie appelée « Escherichia coli ». Les urines constituent en effet un bon milieu de culture pour ces germes. Pour des raisons anatomiques, cette infection est plus fréquente chez la femme. On constate 50 cas chez les femmes et 1 chez les hommes. En effet, l’urètre féminin est plus court (seulement 4 cm) et s’ouvre au niveau de la vulve, proche du vagin et de l’anus, dans un environnement où sont présentes les bactéries, même en dehors de toute infection. Ce qui facilite l’entrée des bactéries et des microbes dans la vessie. En dehors de certaines maladies qui favorisent la cystite (le diabète, les maladies neurologiques, des malformations de l’appareil urinaire, etc.), des situations de la vie quotidienne comme le stress, le froid et l’hygiène peuvent aussi augmenter le risque. Une cystite non ou mal traitée quant à elle conduit à la remontée des bactéries vers les reins, ce qui provoque la pyélonéphrite.Comment le prévenir alors ?
Comme de multiples agents qui facilitent la contamination de la vessie, de simples conseils d'hygiènes suffisent généralement à faire disparaître les cystites. Bien entendu, il n’existe pas vraiment une solution miracle, mais quelques gestes simples peuvent être adoptés et peuvent être efficaces pour prévenir ou réduire la fréquence des infections urinaires. D’ailleurs, mieux vaut prévenir que guérir. Pour cela :- Buvez beaucoup d’eau : c’est le premier geste à faire afin d’évacuer les bactéries pathogènes, de nettoyer l’urètre et de veiller au bon fonctionnement des reins ;
- boire de grandes quantités réduira également la douleur ;
- ne jamais se retenir en cas d’envie d’uriner ;
- effectuer des mictions complètes en étant détendue, c’est-à-dire vider entièrement la vessie pour éviter d’y laisser un reste d’urine, favorable à la multiplication des éventuelles bactéries ;
- uriner immédiatement et constamment après un rapport sexuel ;
- faire une bonne hygiène intime ;
- effectuer une bonne toilette après les selles ;
- essuyer d’avant en arrière après être allé aux toilettes ;
- éviter les lavages intimes répétitifs avec des produits parfumés, des gels spécifiques ou des bains moussants, car ils peuvent irriter l’urètre ;
- éviter les toilettes périnéales trop énergiques ;
- lutter contre la constipation ;
- évitez les pantalons serrés et les sous-vêtements en fibres synthétiques qui favorisent la transpiration et la multiplication des germes, mais enfilez plutôt des sous-vêtements en coton.